Non admis à l’enquête sur les explosions des Nord Stream en 2022, Moscou a décidé de diffuser au sein de l’ONU sa correspondance avec les trois pays concernés (Danemark, Suède et Allemagne). Et ce, pour prouver que malgré leurs assertions, les enquêteurs de ces trois États n’ont rien communiqué à la Russie.
La Russie souhaite une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour créer, sous l’égide des Nations unies, une commission d’enquête internationale sur le sabotage des Nord Stream. Dans le cadre des efforts visant à promouvoir ce projet, Moscou a diffusé au sein de l’Onu une copie de sa correspondance avec le Danemark, la Suède et l’Allemagne concernant leurs enquêtes nationales.
Selon Dmitri Polianski, premier adjoint de l’ambassadeur de Russie auprès de l’Onu, qui en a informé sur Telegram, ces « documents permettent à nos collègues de l’Onu de s’assurer que les assertions selon lesquelles nous étions informés par ces pays du déroulement de leurs enquêtes ne correspondent pas à la réalité ».
Une résolution en vue
Moscou avait préparé un projet de résolution en ce sens, en insistant sur le fait que les enquêtes de Berlin, de Copenhague et de Stockholm sont insuffisantes. D’autant que la Russie, bien qu’étant une partie intéressée, n’est pas admise à l’investigation. L’idée est de soumettre la résolution au vote avant fin mars.
Les explosions sont survenues sur les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 le 26 septembre 2022. Berlin, Copenhague et Stockholm n’ont pas exclu un sabotage ciblé. Nord Stream AG, l’opérateur des gazoducs, notait que l’accident était sans précédent. Le parquet général russe a intenté une affaire pour acte de terrorisme international.
Source : Sputnik Afrique