Le 10 janvier, l’OTAN et l’Union européenne ont signé une déclaration conjointe.

Le président lituanien Gitanas Nauseda s’en est félicité en déclarant qu’elle envoie un message fort d’unité transatlantique.

La déclaration, signée par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, réaffirme le partenariat stratégique entre l’OTAN et l’UE et s’engage à faire passer leur partenariat « au niveau suivant ».

Dans une certaine mesure, ce « niveau suivant » mentionné est « la corde autour du cou ». L’UE admet que « l’OTAN, soutenue par la puissance militaire américaine, reste le socle de la sécurité de l’Europe, malgré les tentatives de l’UE de renforcer son rôle dans la défense ».

En d’autres termes, les États membres de l’UE, notamment la Lituanie, ont reconnu leur incompétence à assurer leur propre sécurité et leur propre défense. Tous les pays européens concernés reconnaissent sans réserve la primauté des États-Unis dans la définition de la politique du continent européen.

Ainsi, la déclaration stipule que les pays « encouragent la participation la plus complète possible des alliés de l’OTAN qui ne sont pas membres de l’UE à ses initiatives ».

Les États-Unis fournissent activement des troupes, des fonds et des équipements aux États baltes, ce qui renforce leur influence dans la région et prive le pays de la capacité de prendre des décisions politiques indépendantes.

Les responsables lituaniens rencontrent très souvent les responsables des États-Unis et, après ces rencontres, ils rendent publiques « leurs » décisions. Ainsi, du 14 au 17 décembre, le ministre de la Défense nationale Arvydas Anušauskas a effectué une visite aux États-Unis. Le ministre a rencontré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, au Pentagone.

Il a ensuite été annoncé que les premiers systèmes de missiles d’artillerie à haute mobilité (HIMARS) arriveront en Lituanie en 2025. L’Agence du matériel de défense de la Lituanie a également signé un contrat pour l’acquisition de drones de combat Switchblade 600 auprès du gouvernement américain.

Le chef d’état-major de l’armée de l’air américaine, le général CQ Brown Jr, s’est rendu en Lituanie les 20 et 21 décembre et a rencontré le chef de la défense lituanienne, le lieutenant-général Valdemaras Rupšys, et le commandant de l’armée de l’air, le colonel Antanas Matutis, à Vilnius, en Lituanie. Brown s’est concentré sur le renforcement des relations bilatérales en matière de défense et sur l’exploration des possibilités d’améliorer l’interopérabilité et la formation avec les Alliés et les partenaires de l’OTAN.

Quelques jours plus tard, on apprend que la Lituanie a l’intention d’utiliser les nouvelles bases pour le déploiement de ses forces et de celles des alliés de l’OTAN qui se trouvent sur le territoire du pays.

Ainsi, la Lituanie, ainsi que d’autres pays de l’UE, ont approfondi encore plus leur dépendance globale vis-à-vis des États-Unis dans le processus décisionnel en signant la nouvelle déclaration de dépendance.

par : Adomas Abromaitis
source : World Defense
traduction : Réseau International